mercredi 14 janvier 2009
lundi 12 janvier 2009
La fête du Pongal
En janvier, la fête du Pongal célèbre pendant quatre jours le Soleil, la Terre et les récoltes. Comme la fête de l’Action de grâces en Amérique, en octobre et en novembre.
Au Tamil Nadu, le 14 janvier marque la fin de la saison du travail de la terre et le temps des récoltes abondantes, dont principalement le riz et la canne a sucre.
Quatre festivals se déroulent au Tamil Nadu en quatre jours :
• Le Bhogi, le 13 janvier, où les vieux vêtements et matériaux sont brûlés marquant le début d’une vie nouvelle;
• Le Pongal, le 14 janvier, où on fait bouillir le riz nouveau dans du lait et dans une casserole nouvelle jusqu’à ce qu’il renverse. Les gens préparent des sucreries, des bouchées diverses, se visitent et échangent des présents;
• Le Mattu Pongal, le 15 janvier, jour de remerciement aux vaches et aux taureaux employés à travailler la terre;
• Le Kanum Pongal, le 16 janvier, où les gens sortent pour pique-niquer.
Au Tamil Nadu, on produit beaucoup de riz. Lors de nos deplacements, nous avons vu plusieurs rizieres pour la premiere fois. Certains carres sont a sec, dans d'autres le riz pousse, certains sont prets a recolter et finalement, dans d'autres, on est a repiquer des plants.
Lors de notre promenade dans la ville de Kancheepuram, nous avons pu observer la facon de secher le riz avant qu'il soit decortique.
Pour en savoir plus sur cette fête, voir le site ci-dessous :
http://www.pongalfestival.org/what-is-pongal.html
dimanche 11 janvier 2009
Mahabalipuram, Tirukkalukundram et Kanchipuram
En deux jours, vendredi 09 et samedi 10 janvier, nous avons absorbe une autre tranche de culture, bien assaisonnee aux couleurs locales.
Vendredi, apres un trajet de deux heures, en partie en bordure du golfe de Bengale et en partie a travers les campagnes ou abondent les rizieres, nous avons decouvert la petite ville de Mahabalipuram. Le Shore Temple, temple de granite datant du 7e siecle, est dedie a Siva et a Vishnu. Situe tout pres de la mer, son autel principal est oriente vers l'Est pour capter le soleil levant et son pilier de pierre soutient un phare pour situer les navigateurs. Sur le mur exterieur sont alignes des buffles sacres (Nandi) et des piliers illustrent des lions.
Plus loin dans la ville, d'autres plus petits temples monolithiques du 7e siecle, les cinq Rathas, presentent une architecture influencee par le Bouddhisme, a l'aspect de temple et de monastere tout a la fois. Ils ont ete sculptes pour donner vie a Siva et a son epouse Pavarti ainsi qu'a des formes animales qui accompagnent ces dieux (elephants, lions, boeufs).
Ailleurs encore dans la ville, un bas relief est sculpte dans un immense roc; nomme "La punition d'Arjuna", il represente des dieux et des animaux observant la descente du fleuve Gange venant des Himalayas.
Devant ce roc sculpte, une scene etait montee pour les spectacles de danse qui se deroulent en plein air lors du festival de danse qui a lieu en decembre et janvier. Nous avons assiste a une magnifique presentation de Kala Bharath, professeure de danse indienne classique.
Samedi matin, nous etions tres tot sur la route vers la petite ville de Tirukkalukundram pour eviter la grande chaleur, mais un peu trop tot pour nous permettre de visiter le temple Vedagirishvara, appele aussi temple de l'Aigle, en haut d'une colline a gravir (500 marches).
Nous avons donc file vers la ville de Kanchipuram, lieu de plusieurs temples dedies a Siva. Ce samedi etait une journee speciale en l'honneur de ce dieu tres venere par les Hindous. Plusieurs autobus venant de differentes regions transportaient des foules colorees ; couleurs des vetements selon la region, la communaute, la tribu...
Nous avons visite seulement deux temples, Ekambaresvara et Kailasanatha. Nous etions emerveilles par les processions de chariots fleuris de la deesse Parvati, epouse de Siva, chariots precedes de trompettes et tambours. Plusieurs rues importantes de la ville etaient bloquees par ces defiles qui compliquaient une circulation deja lourde.
Nous avons quitte cette ville bruyante et poussiereuse pour retrouver avec plaisir notre appartement de Pondichery. La route de campagne, au retour, etait un vrai repos.
Vendredi, apres un trajet de deux heures, en partie en bordure du golfe de Bengale et en partie a travers les campagnes ou abondent les rizieres, nous avons decouvert la petite ville de Mahabalipuram. Le Shore Temple, temple de granite datant du 7e siecle, est dedie a Siva et a Vishnu. Situe tout pres de la mer, son autel principal est oriente vers l'Est pour capter le soleil levant et son pilier de pierre soutient un phare pour situer les navigateurs. Sur le mur exterieur sont alignes des buffles sacres (Nandi) et des piliers illustrent des lions.
Plus loin dans la ville, d'autres plus petits temples monolithiques du 7e siecle, les cinq Rathas, presentent une architecture influencee par le Bouddhisme, a l'aspect de temple et de monastere tout a la fois. Ils ont ete sculptes pour donner vie a Siva et a son epouse Pavarti ainsi qu'a des formes animales qui accompagnent ces dieux (elephants, lions, boeufs).
Ailleurs encore dans la ville, un bas relief est sculpte dans un immense roc; nomme "La punition d'Arjuna", il represente des dieux et des animaux observant la descente du fleuve Gange venant des Himalayas.
Devant ce roc sculpte, une scene etait montee pour les spectacles de danse qui se deroulent en plein air lors du festival de danse qui a lieu en decembre et janvier. Nous avons assiste a une magnifique presentation de Kala Bharath, professeure de danse indienne classique.
Samedi matin, nous etions tres tot sur la route vers la petite ville de Tirukkalukundram pour eviter la grande chaleur, mais un peu trop tot pour nous permettre de visiter le temple Vedagirishvara, appele aussi temple de l'Aigle, en haut d'une colline a gravir (500 marches).
Nous avons donc file vers la ville de Kanchipuram, lieu de plusieurs temples dedies a Siva. Ce samedi etait une journee speciale en l'honneur de ce dieu tres venere par les Hindous. Plusieurs autobus venant de differentes regions transportaient des foules colorees ; couleurs des vetements selon la region, la communaute, la tribu...
Nous avons visite seulement deux temples, Ekambaresvara et Kailasanatha. Nous etions emerveilles par les processions de chariots fleuris de la deesse Parvati, epouse de Siva, chariots precedes de trompettes et tambours. Plusieurs rues importantes de la ville etaient bloquees par ces defiles qui compliquaient une circulation deja lourde.
Nous avons quitte cette ville bruyante et poussiereuse pour retrouver avec plaisir notre appartement de Pondichery. La route de campagne, au retour, etait un vrai repos.
mercredi 7 janvier 2009
La circulation
Tous les jours, on marche beaucoup et c'est franchement crevant. Il faut toujours regarder ou on pose les pieds : amas d'immondices, tas de sable ou de gravats, trous beants, chiens dormants, mendiants, cadeaux d'une sainte vache. Les trottoirs, de plus, sont rarement libres sur plus de quelques metres; ils servent de stationnement aux scooters, aux bicyclettes ou bien l'espace est occupe par un commerce permanent ou itinerant.
La circulation est infernale, comme on ne peut marcher sur les trottoirs, on est repousse dans un no-man's-land entre la rue et celui-ci, espace etroit ou il vaut mieux marcher face au traffic. Sinon, gare a ce qui vient derriere, la moindre seconde d'inattention peut etre fatale.
La rue est un chaos de bicyclettes, de scooters, de rickshaws-tricycles, de teuk-teuks, de taxis, de voitures, d'autobus , de camions, de chiens, de vaches, de chars tires par des boeufs. Dans ce chaos, essaient de survivre quelques pietons. Et la poussiere et les gaz d'echappement vous couvrent de salete graisseuse et ce bruit vous assourdit et le soleil vous cuit. Bref, c'est de tout repos. (Ah oui! et j'oublie les odeurs...).
Sur les rues passantes, il faut constamment etre aux aguets; aux intersections, on risque sa vie. Il faut avoir des yeux tout le tour de la tete, les vehicules viennent de toutes les directions, il n'y a aucune signalisation, aucun feu, on coupe au plus court, et certains roulent a contresens. Il y a un tel concert de klaxons qu'ils ne portent plus aucun message, mais ne servent qu'a augmenter le niveau de tension.
Le code de la route de l'Inde
- Le klaxon est le seul instrument essentiel sur un vehicule, tout le reste est en option.
- La ligne droite est le plus court chemin entre deux points.
- Apres le depart, un vehicule ne doit s'immobiliser que lorsqu'il est arrive a destination.
- Le vehicule qui roule le plus rapidement a priorite.
- Le vehicule le plus gros a priorite.
- Les vehicules ont priorite sur les etres vivants, sauf s'il s'agit d'une vache.
- Toute surface pavee non occupe par une vache est un espace de stationnemnent potentiel.
- Tout vehicule qui tente d'en depasser un autre a priorite.
- Le vehicule qui klaxonne le plus fort a priorite.
- Le nombre maximum de passagers sur un scooter est de cinq (sans compter la belle-mere...).
- Pour un teuk-teuk (rickshaw motorise), il n'y a pas de nombre maximum de passagers.
- La signalisation routiere est une entrave a la liberte individuelle.
- Le role des policiers est d'observer et non d'intervenir.
mardi 6 janvier 2009
Rythme de l'Inde
Ici les journees commencent tres tot. Peu apres 4h, on entend l'appel a la priere provenant de la mosquee du quartier musulman, puis le son des conches des temples hindous et les cloches des eglises catholiques. Au travers de tout ca, les cris des corneilles et le chant du coq. A 6h pile, le premier coup de klaxon. Ici a Pondy, on dirait que toute la ville se retrouve le long de la promenade au lever du jour pour faire ses exercices ou pour mediter.
Vers 9 h, les commerces ouvrent et Lakshmi arrive pour sa journee de travail et la journee commence.
Cependant, des 11h la chaleul devient insupportable et presque toutes les activites cessent jusque vers 16h.
Plusieurs font la sieste ou ils peuvent, les plus chanceux profitent de la fraicheur du parc.
Les commerces restent ouverts en soiree, mais regle generale, les gens se couchent tot.
Nous avons cepenant ete etonnes lors du trajet de nuit le soir de notre arrive a Chennai de traverser plusieurs tout petits villages qui grouillaient de vie, meme a 3h du matin. A certains endroits, il y avait meme de la musique provenant des temples et toute une foule aux petits cafes ou notre chauffeur s'arretait pour prendre un chai.
lundi 5 janvier 2009
Retour a l'ecole
samedi 3 janvier 2009
Le Grand marche
jeudi 1 janvier 2009
Le Jour de Ganesh
En ce debut d'annee nouvelle, la vedette du jour est le dieu Ganesh, fils de Shiva. C'est le dieu dispensateur de dons, le dieu du commencement de chaque entreprise, le dieu du savoir et le protecteur des lettres et des ecoles. Il est normal qu'on l'honore en ce premier jour de l'annee.
A Pondichery, le temple le plus important est dedie a Ganesh et a son entree, on retrouve Lakshmi, une belle et elegante elephante qui benit les fideles, surtout ceux qui lui donnent une offrande (roupies, fruits ou poignee d'herbe; elle donne les roupies a son mahout et avale ce qui se mange).
Toute la journee, de longues files de croyants ont attendu pour entrer dans le temple de Ganesh et y deposer des offrandes. D'autres allaient devant Lakshmi pour recevoir sa benediction (un frolement de sa trompe sur la tete).
Nous avions deja ete faire connaissance avec Lakshmi lors d'une journee moins achalandee la semaine derniere. C'est une personnalite impressionnante, au regard particulierement intelligent. Ce n'est pas pour rien que les Indiens ont beaucoup de respect pour les elephants.
Pour en savoir plus sur Lakshmi, voici un reportage provenant d'un bulletin local, Actupondy.
Ce mois-ci Actupondy fait un zoom sur une star de Pondichéry : Lakshmi.
Vous la connaissez sans aucun doute si vous vivez à Pondy et vous l'avez probablement rencontrée si vous êtes passé par Pondy, il y a même des chances pour qu'on vous ait pris en photo avec elle... Lakshmi est l'éléphante du Temple de Ganesh qui se trouve dans la Ville Blanche, à deux pas de l'ashram Sri Aurobindo.
Nous sommes allés la rencontrer à son domicile, dans un autre temple, le Temple de Shiva, rue Iswaran Koil qui lui offre un espace personnel : un enclos couvert pour la journée et un bout de jardin pour dormir. Sindil, son mahout (ou cornac) nous a reçus pour parler de son travail et de celle qui partage sa vie au même titre qu'un membre de sa famille.
Lakshmi est arrivée à Pondichéry en 1997, c'était encore un bébé puisqu'elle n'avait que 6 ans - la durée de vie d'un éléphant peut aller jusqu'à 80 ans, voire 120 ans dans des cas exceptionels. Née dans l'Assam (Nord-Est de l'Inde), c'est au Kérala qu'elle a été choisie, le mahout n'a pas d'information sur son arrivée dans le Kérala. Le temple à Pondichéry, qui a décidé d'acquérir un éléphant, a envoyé un responsable accompagné d'un vétérinaire afin de choisir l'animal. Ce genre de sélection se fait selon des critères bien précis, liés à l'apparence et à l'état physique de la bête : blancheur des ongles, proportions, empreintes des pattes, Lakshmi a ainsi été transportée en camion jusqu'à Pondy il y a 11 ans. A ce moment-là une autre sélection a eu lieu pour le choix du mahout, le guide et soigneur, qui allait s'en occuper, a priori, toute sa vie durant.
Sindil, natif du Kérala, qui a travaillé avec son oncle (mahout également), a repris le flambeau des hommes de la famille, mahouts depuis plusieurs générations. Il dit cependant que comme ses enfants sont scolarisés, la tradition s'arrêtera avec lui. Il s'est donc installé à Pondichéry au même moment que Lakshmi.
L'emploi du temps de Lakshmi est bien chargé : entre 6h et 8h, Sindil lui donne le bain, aidé de 3 autres personnes. 2000 litres d'eau et un nettoyage avec une pierre qui ressemble à de la pierre volcanique, et qui est en fait de la brique trop cuite. Les morceaux sont récupérés et utilisés pour nettoyer le pachyderme. Ensuite vient l'heure de la mise en beauté, avec maquillage et bijoux. Sindil orne Lakshmi de motifs et symboles chaque jour différents, puis de bijoux spécialement fabriqués pour elle. Considérée comme un dieu vivant, la tâche est de taille. Les clochettes de ses colliers ont aussi pour mission de prévenir les habitants du passage de l'éléphante, pour éventuellement sortir se faire bénir.
Vers 8h30 elle quitte son lieu de résidence et prend le chemin du Temple de Ganesh, à quelques centaines de mètres de là. Une fois arrivée, un rituel quotidien : elle entre dans le temple pour bénir la statue du Dieu à tête d'éléphant et reçoit la marque sur le front par le brahman. Puis elle prend la pose devant l'entrée du temple et officie jusqu'à 12h30, puis de 16h30 à 19h30. Elle se tient avec Sindil devant l'entrée du temple et donne la bénédiction aux passants (en posant sa trompe sur la tête), parfois en échange d'une pièce, d'herbe ou de fruits.
Lakshmi a une grande habitude des humains et Sindil explique avec une pointe de fierté que, grâce à l'éducation qu'il lui a donnée, elle sent très à l'aise à notre contact, contrairement à la plupart des éléphants qui limitent le contact à la bénédiction. Il nous raconte d'ailleurs qu'à l'occasion d'une rencontre avec d'autres éléphants, elle les a simplement ignorés pour rester avec les hommes.
Justement, rencontre-t-elle d'autres éléphants ? Le gouvernement organise parfois des séjours d'un mois ou deux pour eux à Mudumallai, une réserve naturelle, mais Lakshmi n'a pas encore eu l'occasion de s'y rendre. Quant à la reproduction, elle est maintenant en âge de procréer et Sindil dit qu'ils auront peut-être recours à une insémination artificielle un jour, comme cela se fait en Thaïlande.
Sindil nous explique ensuite qu'il lui parle en Malayalam (langue du Kérala). Si elle est parfois têtue ou feint de ne pas entendre un ordre, elle comprend très bien ce qu'il lui dit et sait quand elle fait une bétise. De son côté, Sindil comprend, d'après son attitude, sa façon de se tenir, si elle est malade. Il lui arrive de barrir très fort, essentiellement quand elle a peur. Comme la plupart des humains (pas tous, comme on a pu en juger avec les dizaines de milliers de pétards qui ont explosé à Diwali), elle n'aime pas les bruits forts et soudains, elle n'a pas fermé l'oeil pendant 2 nuits pendant le Festival des Lumières. Elle n'aime pas non plus les klaxons et là, celui qui connaît l'Inde comprend combien ça ne doit pas être facile tous les jours...
Côté alimentation, elle mange 4kg de pongal par jour (du riz bouilli avec du ghee, ou beurre clarifié) et des fruits, des feuilles... Si les bananes et les noix de coco ne sont pas conseillées (en grande quantité), Lakshmi aime les carottes, les pommes, les ananas (sans la tige) et son fruit préféré : la pastèque. Si vous passez par là, vous savez donc comment lui faire plaisir...
Un grand merci à Nazar qui a assuré l'interprétariat
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