Nos aventures potagères et forestières de l'été 2013
Revenus du Mexique à la mi-avril 2013, ce fut déjà, dès le retour, le début des
opérations jardinières, la température clémente favorisant les travaux de
préparation du sol : brassage de la terre tassée par la neige et durcie
par les froidures, épandage du compost dégelé et retourné, ajout de poudre de
crevettes sur la surface à semer, brassage léger à nouveau pour amalgamer le
tout.
Une fois opérée l’installation d’un système d’arrosage
programmable, la mise en terre des semences et leur protection, assurée par des
filets en nylon contre les écureuils et les oiseaux, complètent
l’opérationnalisation du potager.
À la mi-mai, un mois plus tard donc, pointent les jeunes
plants de pois, les laitues et les légumes racines. Le jardin va bien et n’a
plus besoin d’attention immédiate
pour quelque temps. Le temps d’aller nous régénérer en forêt.
Pendant la fin de semaine de Dollard, à la mi-mai, nous partons faire de la pêche en Mauricie, nous étant équipés pour le lancer léger lors du Salon Chasse et pêche à la Place Bonaventure. De la pêche à gué dans la rivière Mastigouche est notre première expérience.
Première prise : une petite truite mouchetée de 12 pouces de long, pesant 300 grammes. Maigre et légère portion de protéines pour le repas du soir.
Mais délicieuse, super
fraîche et cuite juste à point en papillote.
En juin et en juillet, les légumes du potager ont poussé à leur rythme et nous n’avons eu qu’à tendre la main pour cueillir :
En juin et en juillet, les légumes du potager ont poussé à leur rythme et nous n’avons eu qu’à tendre la main pour cueillir :
arugula (roquette),
laitues douces et légèrement amères, pois,
fleurs d’ail, haricots filets, tomatillos, tomates cerises, piments, courges d’été, carottes, concombres, fines herbes nombreuses, pommes de terre ainsi que fraises, framboises et fleurs comestibles.
Nous avons pris l'habitude d'aller chaque jour au jardin cueillir ce qu'il nous faut pour composer ou compléter le repas.
La nature est généreuse quand elle est soumise à de bonnes conditions d'ensoleillement, de chaleur et d'humidité adéquate. Et elle le fut. Plus besoin de nous rendre au marché Jean-Talon chaque fin de semaine pour nos victuailles fraîcheur! Nous mangeons LOCAL! Et BIO! Merci à la VIE!
fleurs d’ail, haricots filets, tomatillos, tomates cerises, piments, courges d’été, carottes, concombres, fines herbes nombreuses, pommes de terre ainsi que fraises, framboises et fleurs comestibles.
Nous avons pris l'habitude d'aller chaque jour au jardin cueillir ce qu'il nous faut pour composer ou compléter le repas.
La nature est généreuse quand elle est soumise à de bonnes conditions d'ensoleillement, de chaleur et d'humidité adéquate. Et elle le fut. Plus besoin de nous rendre au marché Jean-Talon chaque fin de semaine pour nos victuailles fraîcheur! Nous mangeons LOCAL! Et BIO! Merci à la VIE!
À la mi-août, le jardin prend une allure de renouveau avec la manifestation d’une deuxième période de semences : pois, laitues, carottes, betteraves, mâche, arugula.
Le compost, en confection continue au cours de l’été, nourrira à nouveau le substrat du potager au printemps prochain.
Tout en gérant de semaine en semaine la production potagère
et les transformations culinaires pour l’hiver (cuissons et congélations sous
vide), nous avons réussi à aussi bénéficier du plein air en forêt par des
sorties de fins de semaine, transportant notre canot, acquis en juillet pour
aller pêcher et découvrir nos lacs paisibles des contrées plus nordiques où vit
le huard, notre oiseau emblème du Canada.
Nous choisissons des régions sauvages pour ressentir la solitude, l’éloignement, le dépaysement, l’émerveillement devant la nature simple, sauvage, brute, parfois épeurante.
De là, nous revenons toujours plus assoiffés d’authenticité et de simplicité. Nous apprécions toujours plus notre activité potagère où la production pour nous nourrir sainement prend encore plus de sens. L’alliage « production potagère » et « cueillettes sauvages » (petits fruits, champignons ) nous assure déjà une bonne base d’alimentation saine pour vivre heureux.
Nous choisissons des régions sauvages pour ressentir la solitude, l’éloignement, le dépaysement, l’émerveillement devant la nature simple, sauvage, brute, parfois épeurante.
De là, nous revenons toujours plus assoiffés d’authenticité et de simplicité. Nous apprécions toujours plus notre activité potagère où la production pour nous nourrir sainement prend encore plus de sens. L’alliage « production potagère » et « cueillettes sauvages » (petits fruits, champignons ) nous assure déjà une bonne base d’alimentation saine pour vivre heureux.
L’autre aspect, plus sportif, physique et de détente psychologique par rapport à la vie urbaine, nous le vivons aussi via nos activités de plein air par la marche, le canot, la pêche, la photo et l’observation des paysages et des animaux en forêt.
Deuxième expérience de pêche au début de juin, deux semaines
après l’ouverture de la saison de pêche. Dans une ZEC de la Mauricie, nous
achetons une journée de pêche avec embarcation sur un lac ensemencé, où nous ne
sommes pas seuls à venir pêcher. De toute la journée, RIEN!
Même si le temps
pluvieux avec ondées passagères aurait favorisé la prise de poisson.
Au poste d’accueil, quand nous allons obligatoirement déclarer nos prises, nous sommes plutôt penauds. Et le gardien nous raconte que toutes les truites ont probablement été pêchées la première fin de semaine. À preuve, il nous montre les données relevées sur son ordinateur. Nous n’avons pas beaucoup envie de retourner là dorénavant.
Au poste d’accueil, quand nous allons obligatoirement déclarer nos prises, nous sommes plutôt penauds. Et le gardien nous raconte que toutes les truites ont probablement été pêchées la première fin de semaine. À preuve, il nous montre les données relevées sur son ordinateur. Nous n’avons pas beaucoup envie de retourner là dorénavant.
Troisième expérience de pêche à la fin de juillet sur un autre lac de la réserve Mastigouche où nous avions réservé déjà en mai, avant d’acheter notre canot, une journée de pêche avec chaloupe sur un petit lac juste pour nous. Temps chaud, très calme, sans vent. Lac à la surface sans rides, sans bulles, comme si rien n’y vivait… Le bruit des rames de la chaloupe fait probablement peur aux poissons.
Et l’énergie demandée à
David pour nous propulser tout autour du lac fait en sorte que la magie du
petit poisson amusé silencieusement par un hameçon apparu soudainement ne s’est
pas produite. Donc, pas de poisson! Encore une petite déception, côté pêche.
Quatrième expérience de pêche au début d’août dans la réserve du Saint-Maurice, cette fois.
Dans un petit lac garanti poissonneux par le gardien de la section, lac que le camion de David atteint avec les quatre roues « motrices » en action, après avoir grimpé dans un chemin « tertiaire » selon la carte, sinueux, bosselé, caillouteux et sous le couvert d’arbres encombrants.
Nous descendons notre canot du toit du camion et le portons pendant quelques minutes jusqu’au lac accessible à travers des arbustes sur un terrain rocheux accidenté d’un ruisseau se déversant dans le lac.
Une fois enfin assis dans le canot, nous goûtons le plaisir suave de glisser silencieusement sur l’eau couleur de mousse de sphaigne à cause des résidus des conifères environnants. On sent une magie sur ce lac, situé très haut dans le relief montagneux de cette réserve faunique.
Nous lançons nos lignes. Hop! Ça mord! David prend une première truite d’une douzaine de pouces. De mon côté, ça mord aussi, mais j’échappe ma truite. Je manque d’expérience dans la technique de « ferrage », c’est-à-dire laisser mordiller le poisson, attendre, le laisser remordre et tirer sec pour que l’hameçon accroche dans la mâchoire. J’en ai laissé aller quelques-unes comme ça avec mon appât, un bon gros ver de terre bien dodu. Sans tirer de poisson de l’eau.
David, par contre, en a attrapé onze, l’une après l’autre, aux quinze minutes. Je tendais l’épuisette sous la truite dans l’eau, puis la soulevais avec la truite frétillant vivement dans le filet et manoeuvrais de manière à garder le poisson captif tandis que David le décrochait de la ligne, lui enlevait l’hameçon de la mâchoire et l’enfilait sur la chaîne à poissons.
Ce fut une journée mémorable, dans une région magnifique.
Le soir, les onze truites ont été, après nettoyage, badigeonnées d’huile d’olive et de sauce mexicaine de piment piquant puis cuites sur charbon de bois.
Un délice qui nous a duré trois repas : d’abord servies chaudes avec des haricots verts apportés de notre jardin,
le lendemain en salade de filets désossés avec concombre du jardin et finalement le surlendemain en purée avec mayonnaise pour un excellent sandwich avec aneth et arugula , du jardin évidemment. Ce n’est pas parce qu’on est dans le bois qu’on ne mange pas bien!
Là se sont arrêtées
nos expériences de pêche pour l’été 2013 parce que j’ai personnellement
brisé ma canne à pêche ce jour-là. Il faudra m’en racheter une autre.
Donc, à l’an prochain pour la pêche!
Férus de découverte de lieux nouveaux dans nos forêts québécoises, nous repartons à la mi-août pour deux jours seulement vers un autre lac inconnu, toujours en réserve faunique. Nous logeons encore dans un camp rustique et explorons le pourtour du lac avec notre canot, que nous apprécions de plus en plus.
Cette fois, c’est la végétation différente de cet emplacement qui nous excite : sous-bois de mousses humides, tapis de quatre-temps aux petits fruits rouges, talles de gentianes, bosquets de bleuets, bouleaux jaunes et épinettes noires et blanches. Plusieurs espèces de champignons de fin d’été animent nos promenades.
Cloche à ours attachée au bâton de marche, nous nous forçons à parler fort et à chanter en marchant, ce que nous n’aimons pas faire habituellement en forêt; mais la présence d’un ours, que nous avons détectée par de grosses crottes dans une piste pour marquer son territoire, nous incite à la prudence.
Le soir venu, c’est le chant des huards qui nous charme à
coup sûr. Un cri dramatique dans l’espace au-dessus du lac. Un autre cri vient
d’un autre lac. Et la conversation se continue entre les deux huards pendant
quelques minutes. Puis le profond silence éveille nos oreilles à nouveau. Dans la nuit au fond des bois, près du
lac, une trouée dans le faîte des arbres laisse entrevoir un ciel illuminé de
millions d’étoiles. Un spectacle grandiose!
À côté des hérons à l’affût de grenouilles, des huards
plongeant pour se nourrir, des orignaux dans le bord du lac pour s’abreuver, des
lièvres broutant les pousses de fleurs et d’herbes tendres, des perdrix picorant
des baies dans le sous-bois, à côté d’eux, les chats et chiens de la Place où
nous habitons en ville nous apparaissent
plutôt « sans histoire ». Ont-ils la même inquiétude du
lendemain? Ont-ils la même sensibilité à flairer la nourriture? Ont-ils la même
assurance d’une tanière confortable pour eux et leurs petits? Ont-ils la même
écoute de la vie qui bat tout autour, dans leur environnement immédiat?
Nous devenons insatiables, à vouloir toujours encore
découvrir d’autres lieux magiques et mystérieux.
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